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Alimentation durable : faut-il arrêter de manger de la viande ?






Qu’est ce que l’alimentation durable ?


“L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires [de la terre à l’assiette] qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.” - Équiterre


Nous n’ignorons plus aujourd’hui l’impact de nos choix alimentaires sur l'environnement. Selon les recommandations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, une alimentation durable comprendrait notamment un régime principalement végétal, l’accent sur les aliments locaux et de saison, la réduction du gaspillage, et enfin la réduction de la consommation d’aliments transformés et de viande rouge.


Quel est l’impact de la consommation de viande sur la planète ?

Si l’ONU ne recommande pas d’arrêter complètement de manger de la viande, elle estime toutefois que l’élevage représente 15% de nos émissions de gaz à effet de serre. Un repas composé de viande rouge équivaut à 7 kilos de CO2, contre 0,5 kilo pour un repas végétarien.

De plus, les céréales utilisées pour engraisser les troupeaux nécessitent des quantités d'eau importantes : pour un kilo de bœuf il faut environ 15 500 litres d’eau. Les régimes riches en protéines animales consomment donc cinq à dix fois plus d’eau que les régimes végétariens, sachant qu’aujourd’hui 1,1 milliard de personnes n’ont actuellement pas accès à une source d’eau salubre, selon l’Organisation mondiale de la santé…


Enfin, la question de la souffrance animale est également centrale, les conditions d’abattage des animaux étant rarement suffisamment contrôlées, même pour la viande bio, comme le révèle par exemple l’association L214 dans ses vidéos filmées en caméra cachée.


Le régime végétarien comporte-t-il un risque de carences ?

Un des arguments qui revient régulièrement en défaveur du régime végétarien est celui du risque de carences, notamment en protéines et en fer. En réalité, il n’y a pas de recommandation de quantité minimum de viande rouge à consommer pour être en bonne santé, et il est même recommandé de ne pas en consommer plus de 500g par semaine.

Un régime végétarien n’implique d’ailleurs pas de ne plus consommer de produits animaux : les œufs, le lait et le fromage sont très riches en protéines, et on peut aussi consommer des protéines végétales comme les lentilles, les haricots, le tofu…


Une alternative peut également être celle du régime pesco-végétarien, qui exclut la viande, mais pas le poisson et les produits de la mer. Ce régime serait même bénéfique pour la santé, en limitant, selon plusieurs études, les risques d’obésité et de maladies cardio-vasculaires.



Un “paradoxe de la viande” ?


Malgré tout cela, nous sommes toujours nombreux à ne pas pouvoir nous empêcher de manger de la viande.

Il s’agirait en réalité d’un phénomène de dissonance cognitive, qui permet à l’humain de dissocier deux désirs contradictoires : celui de manger de la viande, et celui de ne pas faire souffrir d’animaux. Pour réduire l’inconfort psychologique provoqué par cette situation, notre cerveau filtre alors les informations au moment de la consommation de viande, pour ne se concentrer que sur ses aspects positifs, par exemple en attribuant des capacités mentales moindres aux animaux élevés pour leur viande, en se représentant ces animaux comme plus différents des humains, ou en dissociant les produits carnés des animaux dont ils proviennent (par exemple on ne mange pas du “cochon” mais du “porc”). Ainsi, Il y aurait, d’un côté, une catégorie supérieure d’animaux, les animaux domestiques, dignes de notre amour et de notre compagnie, et de l’autre, une catégorie inférieure d’animaux, qui ne sont bons qu’à être mangés. A force d’être confrontés à ce type de représentations, nous finissons par oublier qu’il s’agit de constructions culturelles et nous les adoptons comme faisant partie du bon sens et de la nature des choses.


Être conscient de ce phénomène de dissonance cognitive permet cependant déjà de s’en détacher. On peut aussi essayer de changer notre représentation des animaux, par exemple en acquérant une meilleure connaissance de ceux-ci.



Pour aller plus loin :

5 bonnes raisons d’arrêter de manger de la viande : cinq-bonnes-raisons-arreter-manger-viande

4 choses à savoir si on veut manger moins de viande : https://www.youtube.com/watch?v=7pUODXcPAHI&t=81s

Vidéo qui illustre bien le phénomène de dissonance cognitive : https://www.youtube.com/watch?v=s-wKKmaySFY

Le paradoxe de la viande :



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C'était mieux après.

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